Voilà, un de mes rêves de gosse est accompli à 40 ans!!Le triathlon d'Embrun, une épreuve à la difficulté insurmontable pour moi à l'époque ou je courais au GUC triathlon puis au TGVR.
A part le B d'AIX les Bains et le Tigre de Grenoble avec sa redoutable montée de l'Alpes, je n'avais jamais fait de long.
Depuis, une quinzaine de trail de plus de 8h, 2 GR20 en 5 jours et un en 4 jours (ptain celui là!!) 4 utmb avec 2 abandons mais le top 100 en 2006 avec t1000.
13heures d'efforts, c'est court!! Seulement voilà: je ne nage plus depuis 15 ans, roule au maxi 120 km et ne cours plus sur goudron sauf en de très rares occas. l'echec à l'utmb 2007 me tourne vers autre chose et ce sera Embrun.
Faut nager: je prends la licence au tri valentinois après 15 séances à slalomer entre les mamies pdt les heures d'ouverture public des piscines.
A raison de 2 seances hebdo, je retrouve des sensations assez rapidement , mon niveau étant modeste, je sais que je ne retrouverais pas les 5'35" d'avant et me satisfais de 6' au 400 nl.
Très bien coaché par Bip-BIP, un sacré gaillard celui là, le travail est fait en natation.
Côté velo, je roule beaucoup et trouve des sensations assez vite, trop vite peut-être, du coup, je néglige les sorties spé. du genre5x 5 minutes ou autre et je ne progresse pas depuis mai-juin, sauf sur l'endurance et l'alimentation liquide.
Côté cap, c'est l'incertitude.Le challenge des trails du Vaucluse m'a permis de retrouver de la vitesse mais ce ne sont que de longs cross tout au plus.Là ,il faut courir à 11 km après 9h et ce pendant près de 4 heures et sur goudron.
Mes 2 triathlon, Cublize et Saint Remy sur Durolle me rassurent pas mal mais deja une déchirure en cap sur goudron, ça promet...
Et nous voilà déja le 12 juillet, départ pour la Bretagne et ses cols mythiques, ses eaux belles mais fraîches( 15.2).J'emmène le planning fait par le coach Eric Monnet, un planning de dingue qu'il faudra que j'adapte car 40 heures hebdo, je n'ai jamais fait.
Finalement, je parviendrais à suivre globalement ce planning qui se révèlera terriblement efficace et j'en profite pour remercier Eric et ses précieux conseils.Les seances de 2 h de cap se passent très bien, je cours sans effort à allure 1.Vaut mieux car à Embrun se sera 4h après tout le reste.Les sorties velo manquent de montées mais comme je ne suis pas rouleur ça tombe bien la Bretagne pour ça.Une sortie de 178 km et une autre de 168 me permettent d'appréhender les 188 qui nous attendent.
De retour, je nage tous les jours à la piscine de Beaumont où une ligne d'eau est tirée mais les sensas sont mauvaises.Une sortie mémorable de 1h53 à pied sous un soleil de plomb me met ko toute la soirée, que ce fut long ce jour là!!!!!!! par contre à vélo, les jambes sont bonnes et je tombe de 40 secondes mon record sur le limouches avec mon modeste 38'55".Je pars pour Embrun faire la reconnaissance intégrale du parcours velo.les stagiaires depuis 15 jours aux Orres semblent globalement fatigués ce qui est normal, ils seront à leur pic de forme pour le 15.la reco se passe très bien en 7h52 sans forcer nullement.Les jours qui suivent me permettent de m(entrainer avec les embruman du club, une sacrée équipe qui m'a motivé lors d'une séance en plan d'eau et de 2 séances vélo.Rouler avec 4 gus qui font dans les 40 sur 1100 ça vous booste grave.
14 août, c'est le départ, j'ai hate d'en découdre car les derniers jours à ne pas s'entraîner sont interminables.A 4h, je me lève et pète un terrible orage qui plonge le camping dans l'obscurité( panne d'électricité et laisse présager le pire pour la journée.
Je pars au parc à vélo avec une tonne de fringue et perds un temps fou à placer tout ça pour pouvoir choisir à la sortie natation.
La pluis s'est arrétée mais il fait frais et c'est couvert.Ma lenteur fait que je n'ai pas le temps de m'échauffer en natation, faut y aller.
Beaucoup de coups et d'énergie perdue pendant le début, j'ai l'impression de ne pas aller très vite mais sors en 1h02 pour les 3.8 km, j'envisageais 1h03, 1h04 donc ça va.Sauf que je mets 8 minutes pour me changer!!!!je vois partir tout un tas de coureurs.Le vélo démarre convenablement mais je perds un nombre important de place .Qu'à cela ne tienne, c'est une course d'endurance, on verra dans l'izoard.je mange très souvent et bois mais les coureurs doublent tjs.Dans l'izoard, la tendance s'inverse, je reprends quelques places et près de 40 au sommet où des grappes sont frigorifiées, je m'arrête 1 minute puis descend prudemment sur la route trempée et double une dizaine de concurrents transis de froid.
A la sortie de Briançon éclate un orage de grèle qui me fera oublier de m'alimenter et de m'hydrater.Les 40 coureurs du haut de l'Izoard me doublent sans coup férir, je continue à perdre des places dans Pallon et après.j'en perds même 40 dans Chalvet.Les cuisses sont sans force et je me mets à douter de ma capacité à enchaîner avec le marathon.Finalement, je repars très vite du parc vélo et arrive à courir convenablement puisque je ne fait que doubler.Je suis à 5 minutes au kilo, c'est super!!!A la fin du semi, j'ai repris 45 places environ et ne me pose pas de question.Je coince sérieux au kilo 20 jusqu'au 24 mais trouve un cocktail détonant comme carburant: tomate+ gateau de riz.Et ,je repars, double à nouveau 45 concurrents pour finir sous les 13h et en moins de 4 h le marathon.Je suis content, j'ai fini même si la place est peu flatteuse puis que j'espérais dans les 100, d'ailleurs mon temps me mettait 83 ème en 2007 et 240 ème cette année.
Au final, Embrun est une course difficile car elle doit se faire sur un rythme assez conséquent pour 13h d'effort donc les muscles trinquent, en revanche, je n'ai pas eu besoin de piocher mentalement comme à l'utmb ou là au bout de 13h, il reste 18h de course.L'utmb est beaucoup plus dur, c'est clair, mainteanant, s'il me fallait faire Embrun en 12h20, je ne dirais peut-être plus ça.
ca restera un super souvenir mais que les entraînements sont durs à enchaîner tous les jours, ça reste indispensable et j'en ressors renforcé.Un coup de chapeau aux avions du club, impressionnants sous les 12h à des vitesses que je ne pourrais jamais atteindre.Chapeau les Eric, Jérome, Bernard et autre BIP-BIP( à celui-là!!).
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